Les Moustiques dans les Alpes-Maritimes
Pensez à protéger vos enfants, femme enceinte... Respectez votre environnement !
Pour se protéger des moustiques et des virus qu'ils véhiculent, faîtes installer une moustiquaire sur mesure !
Les moustiques tigres ont envahi 57 départements français. Photo AFP
Source: Vigilance-Moustique
Carte du Moustique Tigre en France
Le ministère de la santé a mis à jour, le 26 avril, sa carte de répartition du moustique tigre en France. Au total, ce sont 51 départements qui sont classés en « vigilance rouge », soit neuf de plus qu’en 2018. Aedes albopictus, moustique tigre vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya ou zika, est présent sur le territoire français depuis 2004.
La colonisation du territoire français par le
moustique tigre (lire Qui est le "moustique tigre", ou Aedes albopictus ?) s’étend et concerne aujourd’hui 66 départements, comme l’a
annoncé en avril la direction générale de la santé. 51 départements sont en vigilance rouge, 15 en vigilance orange et 30 en vigilance jaune (voir cartes
ci-dessous). Il n’y a, à ce jour, plus de département en simple veille sanitaire ou vigilance verte. Cette année, l’hiver plutôt doux et les vagues de chaleur précoces ont fait
démarrer la saison du moustique tigre bien avant le lancement du plan anti-dissémination vectorielle, dont la date officielle est le 1er mai.
En 2018, le même constat avait été fait après une « grosse année à moustiques », ceux-ci encore présents à l’approche de Noël. Une surveillance renforcée avait alors été lancée pour
ralentir sa progression.
Le moustique tigre, caractérisée par ses rayures blanches et noires, est essentiellement urbain. Anthropophile par nature, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser une fois installé dans un
département ou une commune. Les départements dans lesquels le moustique tigre est implanté et actif, c’est à dire durablement installé et se multipliant sont classés au niveau 1 du plan national
anti-dissémination du chikungunya, de la dengue et du Zika. A ce jour, aucun département classé au niveau 1 n’est redescendu aux niveaux 0a ou 0b, comme le montrent les cartes ci-dessous. Pour se
protéger des piqûres, l’Organisation Mondiale de la Santé rappelle toutefois qu’il est préférable de porter des vêtements de couleur claire, amples et d’éviter les eaux stagnantes qui favorisent la
prolifération des larves
La dengue dans le 06
Les autorités sanitaires ont annoncé lundi avoir décelé un quatrième cas autochtone de dengue en France pour 2014, le deuxième dans les Bouches-du-Rhône.
Ce cas a été découvert à Aubagne, dans un quartier voisin de celui où avait été décelé le précédent cas mi-septembre, indique l'Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué.
Elle précise que la contamination de la personne était "antérieure à la démoustication réalisée dans le quartier le 20 septembre" après l'apparition du premier cas.
Le même moustique
Selon l'ARS, cette jeune femme aurait été infectée par un moustique ayant piqué préalablement la personne contaminée de son quartier.
La jeune femme est "guérie", selon l'ARS, qui a organisé sur place les opérations de surveillance épidémiologique et entomologique.
Les deux premiers cas étaient dans le Var
Deux premiers cas de dengue autochtones - ce qui désigne un cas dans lequel la personne infectée n'a pas voyagé dans les 15 jours dans une zone où circule le virus - avaient été auparavant relevés dans le Var, fin août et début septembre.
La dengue, décrite comme une "grippe tropicale", et le chikungunya, qui provoque de la fièvre et des douleurs articulaires, sont dus à des virus transportés par le moustique tigre, présent en PACA.
Implanté depuis de nombreuses années dans certains départements français d'outre-mer (Océan Indien, Antilles et Guyane) et en Europe, ce moustique, originaire d'Asie, a été repéré depuis une dizaine d'années en métropole, essentiellement dans le Sud-Est.
Le Chikungunia sur la côte d'Azur
Moustique tigre: la cote d'alerte dépassée dans les Alpes-Maritimes
Par Jean-François Roubaud, publié le
Vecteur de la dengue et du chikungunya, l’aedes albopictus est devenu la hantise des autorités sanitaires. Sur la Côte elles sont en alerte. D’autant qu’une grave épidémie frappe les Antilles
Les autorités sanitaires sont en alerte. Les virus du chikungunya et de la dengue peuvent arriver en métropole.
Si le risque d'une épidémie équivalente à celle de la Réunion (270.000 personnes infectées par le chikungunya) n'est a priori pas une option, celui de la multiplication de foyers autochtones contaminés est lui bien réel. Et les villes les plus exposées seraient alors Nice et sa région, Marseille et Montpellier !
On le sait, c'est la faute au moustique tigre, de son vrai nom « aedes albopictus». Des quelque 300 espèces de moustiques recensés dans le monde, celui-ci possède toutes les tares.
Il pique plus fort que les autres, ne s'attaque qu'aux humains (la très grande majorité des insectes de son espèce se contentent de cibler les animaux, voire essentiellement les oiseaux). Il vit en ville : c'est un moustique urbain. Et surtout, il est le vecteur d'infections qu'on croyait à tort réservées aux zones tropicales.
La remontée sur Paris
Si l'alerte est réelle, comme le confirme le professeur Didier Fontenille, chercheur à l'IRD, et surtout directeur du centre national d'expertise de vecteur de ses maladies infectieuses, c'est à cause de la conjonction de deux phénomènes.
D'abord l'incroyable capacité du moustique tigre à coloniser des zones qu'on pensait à l'abri de cet insecte tropical. Apparu en 2004 pour la première fois à Menton, il s'est implanté dans tout le sud de la France et remonte doucement la vallée du Rhône.
Pas encore aux portes de Paris, mais presque. « Désormais, l'aedes albopictusest implanté dans les zones urbaines de dix-huit départements : Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Var, Bouches-du-Rhône, Haute-Corse, Corse-du-Sud, Gard, Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales, Ardèche, Vaucluse, Drôme, Isère, Rhône, Haute-Garonne, Lot-et-Garonne et Gironde. »
Bombe infectieuse à retardement
Ensuite, le risque est désormais réel qu'il puisse être une bombe infectieuse à retardement. Tant qu'il n'est pas porteur du virus de la dengue ou du chikungunya, le « tigre » est tout au plus un sujet d'irritation.
Sauf que le risque de contamination est plus que jamais important : « On en parle peu en métropole, mais les Antilles françaises, Guadeloupe et Martinique sont confrontés à une vraie épidémie de chikungunya. Fin mai, 40 000 Antillais étaient infectés. Aujourd'hui, on dénombre plus de 70 000 malades. 500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque jour. Or, les relations entre la métropole et les Antilles sont constantes et importantes. Un Antillais ou un touriste qui rentrerait en France infecté deviendrait donc un vecteur de contamination des moustiques tigre et ainsi de suite. »
C'est fatalement sur la Côte que le seuil d'alerte est maximum. Sous la responsabilité du conseil général des Alpes-Maritimes, l'équipe de l'EID 06 (Entente interdépartementale de démoustication) ne prend pas la situation à la légère.
D'autant que, cette année, le nombre de signalement d'Azuréens infectés par la dengue et le chikungunya à leur retour de voyage (en Asie ou dans la zone intertropicale) a augmenté : « On en dénombre huit de plus que l'année dernière », confirme Bernard Caiou, chef d'agence de l'EID.